vendredi 28 décembre 2012

Silence en coulisses, de Daniel Hanssens

Vu le 24 novembre au CC d'Auderghem
Crédit: D. R.

La Comédie de Bruxelles a l'habitude de nous offrir sa comédie de fin d'année. Après Toc-Toc, Le Père Noël est une ordure ou encore Cuisine et dépendances, le choix de Daniel Hanssens s'est porté sur le tube de Michael Frayn, Silence en coulisses. Ce vaudeville se moque de la comédie de boulevard et impressionne par son rythme endiablé.



Tout commence dans un intérieur bourgeois comme on en voit des tonnes dans les théâtres parisiens. Une femme s'apprête à regarder la télévision, le téléphone sonne, l'intrigue démarre. Quand tout à coup, une voix résonne dans la salle, c'elle d'un metteur en scène (Pascal Racan). On comprend alors vite qu'on assiste à une répétition d'une pièce qui doit se jouer le soir-même. Mais rien n'est au point. La pièce a un texte assez passable et les comédiens ne sont pas prêts. À ces inconvénients notoires s'ajoutent les ambitions de chacun. Certains pensent décrocher la timbale avec ce succès de planches, d'autres aimeraient plutôt jouer du Shakespeare. La vie de troupe connaît ses amitiés, ses amours et ses oppositions. Un petit monde se crée et se vit en coulisses, parfois à l'opposé de ce qui se joue sur scène.

La deuxième partie retourne le décor et nous plonge dans les coulisses le soir de la première. Ça s'agite en coulisses car certains font leurs caprices. Divas et maladroits se croisent, s'aiment et se chamaillent. Et ce qui paraît bordélique derrière le décor ne doit pas transparaître. C'est la magie du théâââââââtre! Pourtant qu'est-ce que ça gueule derrière le décor. Les déboires de la troupe sont menés tambour battant par la distribution énergique de laquelle s'extrait une fois encore Laure Godisiabois, en comédienne boulevardienne un peu maternelle. Pour compléter la distribution, on retrouve Marie-Hélène Remacle, Michel Hinderyckx, Didier Colfs, Victor Scheffer, Alice Moons, Stéphane Fenocchi (très en forme) et Alexia Depicker.

On vous laissera savourer par vous-même le troisième acte qui nous replace sur le plateau en fin de tournée de la dite pièce. Bon divertissement de fin d'année, la pièce n'évite parfois par des côtés farcesques téléphonés. Mais le rythme est tellement bien tenu (un jeu très physique) que la mécanique fonctionne pendant les deux premiers actes. La longueur du spectacle, et l'entracte intervenant une demi-heure avant la fin gâchent un peu le plaisir.


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